Le film se passe pendant la guerre d'Irak. C'est loin d'être mon sujet favori, et si je suis allée voir ce film c'est pour Matt. Je pensais qu'il s'agissait d'un film de guerre. En fait c'est plutôt un film d'action, bien que le contexte de guerre soit bien sur omniprésent, que le film se déroule en Irak, et que Matt joue un militaire.
Green Zone est un film que j'ai beaucoup aimé. Le rythme est soutenu, et une réelle intrigue existe - au-délà de l'inexistence des armes de destruction massive connue de tous aujourd'hui : Roy Miller se trouve au coeur d'un complot, et le spectateur se trouve confronté à un cas de conscience : laisser l'Irak être dirigée par des collaborateurs de Saddam Hussein et donc perprétuer une dictature, ou confier les renes du pays à des opposants au risque d'une guerre civile.
Ce film ne laisse pas une seconde de répit, la tension est toujours présente. Certains journalistes disent que Paul Greengrass a un peu filmé comme s'il tournait un documentaire - son activité principale autrefois - et je suis d'accord avec eux : on est au coeur de l'action. On découvre presque tout en même temps que Matt, bien sur il y a des scènes où il n'y est pas et où on apprend des choses qu'il ignore, mais le scénario tourne pas mal autour de son personnage et de ses investigations.
Même si on sait que les ADM n'étaient pas présentes, le suspens est là : une des intrigues est de savoir qui a lancé la rumeur, qui sait quoi et qui manipule qui - un peu comme dans Les Infiltrés.
Petit réflexe de fan, j'ai remarqué - notamment au début - des attitudes typiques de Matt : le regard par terre et l'allure décidée (comme dans Ocean's Twelve avant la négociation, et dans The Informant!), le regard circulaire, rapide et précis de Jason Bourne...
Note : 9/10